Vivre une partie de sa grossesse alitée, ce n’est pas le truc le plus génial qui soit. Evidemment que j’avais imaginé autre chose, même si dans un coin de ma tête je savais que c’était possible, l’ayant déjà vécu pour mon premier enfant.
Et puis au final, après 6 semaines alitée, le bilan c’est que… C’est passé vite !
Pourtant au début je ne disais pas ça.
Déjà je suis passée d’un coup à travailler à temps plein à alitée, du jour au lendemain. Non mais faut prévenir, envoyer des signes !…
Menace d’accouchement prématuré… Un terme qui fait un peu frémir. Surtout à 26 SA. C’est tôt. Beaucoup trop tôt s’il arrive quelque chose.
La première semaine a été très stressante. Avec pas mal de contractions selon les jours, en restant pourtant alitée de manière très stricte.
Re-petite virée à l’hôpital au bout de 7 jours, cette fois j’y reste 48h. Je suis rassurée, pose d’un pessaire, plus de contractions. Et nouvelle consigne: je dois trouver un juste milieu entre allongée suffisamment souvent et bouger un peu mais pas trop pour éviter le risque de phlébite. Ah ah, ils sont rigolos avec leurs consignes.
N’empêche que plus de contractions. Et là le stress commence à tomber. Les semaines passent. D’abord 28 SA, un cap important, celui où dans les termes si bébé venait à naître il ne serait plus considéré comme Très grand prématuré (j’ai déjà lu prématurité extreme aussi) mais « seulement » comme grand prématuré.
Puis 30SA passent, 4 semaines alitées à 90% du temps. Je sens que ça va bien. Psychologiquement dépasser 30SA, ce changement de dizaine, fait du bien aussi.
Je sens que je pourrai me lever plus, mais par principe j’évite.
Mis à part des douleurs régulières dans les bras, en voulant lire, tenir le téléphone, bidouiller un peu sur l’ordi portable ( c’est que sinon le temps est long), ça va. Des douleurs dans les jambes et les hanches aussi, il faut vraiment que j’alterne souvent un côté puis l’autre. Parce que sur le dos je me sens très vite oppressée…
Et puis histoire de m’occuper j’ai souscrit a des formations en ligne passionnantes. Les journées passent plus vite !
Et voilà qu’arrivent 32SA.
Donc officiellement à ce stade je quitte le risque grand prématuré. Seulement le risque prématuré. Bon c’est trop tôt quand même, ça ferait une hospitalisation longue et tout et tout. Mais en terme de risques pour bébé, ce n’est plus du tout pareil. Ce qui moralement change bien des choses.
Les contrôles sont tous bons, j’ai le droit de m’asseoir un peu plus en journée (jusqu’à présent je limitais aux temps de repas, et un peu après repas). Que ça fait du bien !
Et là je regarde en arrière, et je me dis que 6 semaines, c’est passé vite.
Oui il y a eu des moments stressants. Des fois des doutes. Puis cette sérénité. De me dire que ça va aller. Qu’au fond de moi je sens bien que ça y est, mon corps m’a envoyé une alarme, il m’a dit clairement que je devais m’arrêter et me recentrer sur l’essentiel, mais qu’ayant écouté cette alarme, les choses sont rentrées dans l’ordre.
Après 6 semaines alitée voici que je commence une transition toue douce vers du temps un peu moins couchée. Transition qui me permet de commencer à envisager une fin de grossesse plus près de ce que j’avais imaginé.
Et maintenant me voilà à 33SA. Donc 6 semaines alitée + 1 semaine un peu plus assise, en alternant allongée et assise. Et ça c’est très bien passé. Cette semaine j’augmente un peu mes temps assise. Je me sens bien, je sens que ça va bien.
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